de Goodwood » Sam 31 Aoû 13 19:03
Bon pour ceux que ça intéresse, petit retour sur le comparo sp95/sp98...
Ce soir je fais mon plein et je remet le même volume que l'autre jour, sauf qu'il me reste 1/8éme du plein et une autonomie affichée à 115kms. Pour rappel l'autre jour j'ai fait le plein en réserve et autonomie à 50kms... Donc je n'ai pas fais le plein l'autre jour. Ensuite en sortant de faire les pleins, autonomie affichée l'autre jour 520 kms, ce soir 680... Je rappelle que mes parcours sont les mêmes, puisque c'est ma tournée de taf. En plus je pense que j'ai tartiné un peu plus, enfin tartiner est un bien grand mot!
Comme le pleins complet n'a pas été fait l'autre jour, je ne peux pas comparer complètement. Je peux quand même estimer le manque de l'autre jour et me faire une idée sur l'évolution de la consommation. Si je me fie à l'autonomie odb, j'ai un différentiel de 26% d'autonomie en faveur du SP98. Je pense que la réalité doit se situer entre 10 et 12% soit un bon litre de moins au 100kms. Je vous laisse faire le calcul sur celui qui en réalité est le moins cher...
Petites explications trouvées sur le web, notamment sur le phénomène de cliquetis:
"Que signifie le nombre 98 ?
Il s’agit de l’indice d’octane, et il caractérise la capacité d’un carburant à résister au cliquetis.
Qu’est ce que le cliquetis ?
Le cliquetis est un phénomène d’auto-inflammation qui a lieu dans la chambre de combustion dans certaines conditions thermodynamiques (pression et température).
Le schéma ci-dessous montre l’évolution de la pression dans le cylindre lors d’une combustion. Dans le cas d’un moteur essence, c’est la bougie qui initie la combustion, le front de flamme se développe ensuite dans la chambre (zone bleue dans le schéma).
Problème, il est possible que la pression et la température en amont du front de flamme (donc dans la zone encore blanche) deviennent tellement élevées que l’essence s’auto-enflamme.
Ce n’est pas bon du tout car cette auto-inflammation peut provoquer de très fortes ondes de pression dans la chambre de combustion et peut jusqu’à entraîner la destruction du moteur si le cliquetis a lieu pendant longtemps.
Si on a bien tout compris, le cliquetis apparaît si l’essence a le temps de s’auto-inflammer avant que le mélange soit entièrement parcouru par le front de flamme.
Pour lutter contre le cliquetis, plusieurs solutions donc : soit essayer de rentre le front de flamme le plus rapide possible, soit essayer de retarder au maximum le temps avant lequel l’essence va s’auto-inflammer (c’est ce qu’on appelle le délai d’auto-inflammation).
Les caractéristiques du carburant peuvent jouer un rôle dans l’évolution du délai d’auto-inflammation.
Comment est calculé l’indice d’octane ?
Pour déterminer l’indice d’octane d’un carburant, on utilise une méthode qui peut sembler archaïque. En effet, à l’aide d’un moteur d’essai (appelé CFR pour Cooperative Fuel Research), on vient comparer sa capacité de résistance au cliquetis à celle d’un mélange de deux hydrocarbures de référence :
- le n-heptane dont l’indice d’octane est 0 (il s’auto-inflamme donc très facilement)
- l’isooctane dont l’indice d’octane est 100 (il s’auto-inflamme difficilement)
En gros,
- le SP95 a la capacité de résistance au cliquetis d’un mélange de 95 % (en volume) d’isooctane et de 5% de n-heptane.
- le SP98 a la capacité de résistance au cliquetis d’un mélange de 98 % (en volume) d’isooctane et de 2% de n-heptane.
Le cliquetis dans « la vie de tous les jours »
Vous l’avez sans doute compris, mais le cliquetis a lieu dans des conditions particulières. En généralisant, on peut dire que le cliquetis a principalement lieu pour les faibles régimes moteurs et les fortes charges (pied au plancher). Lors de la mise au point de la cartographie d’une voiture, on peut jouer sur l’avance à l’allumage, c’est à dire le moment auquel on vient activer la bougie d’allumage pour initier la combustion.
Si l’on regarde le graphique ci-dessous à droite, on a l’évolution de la pression cylindre en fonction de l’angle vilebrequin avec plusieurs avance.
Avec une avance de 15 (on dirait plutôt -15 car il s’agit d’un retard), on voit que le pic de pression a lieu longtemps après le point mort haut. On se doute bien que ce n’est pas le réglage optimal car le travail (intégrale de la courbe de pression en fonction de l’angle vilebrequin) n’est pas maximal.
Avec une avance de 5 (-5 sur le graphique), la pression et la température augmentent dans la chambre. Si l’on allume encore plus tôt, on risque de se retrouver dans des conditions « cliquetantes ».
C’est le cas avec une avance de 25 (-25 sur le graphique). Ici, une partie du carburant s’est auto-inflammé… Résultat : un pic de pression énorme et un gros risque pour le moteur si cette situation se reproduit souvent.
Pour revenir à nos moutons, lors de la mise au point de la voiture, on vient régler cette avance à l’allumage pour ne pas se retrouver dans un fonctionnement avec du cliquetis. Un système de détection de cliquetis équipe cependant les moteurs et permet de décaler automatiquement cette avance à l’allumage si il a lieu malgré tout.
Ce réglage est une véritable contrainte dans la mise au point du moteur puisqu’elle empêche d’exploiter au maximum le moteur et d’en tirer toutes ses performances.
L’indice d’octane et l’avance à l’allumage.
Vous l’avez bien compris : plus un carburant est résistant au cliquetis, plus on pourra se rapprocher de l’avance à l’allumage optimale. En parlant d’indice d’octane : plus l’indice d’octane est élevé, plus on pourra se rapprocher de l’avance à l’allumage optimale."
J'espère ne pas trop être HS mais j'ai cru comprendre que cela intéressé certains...
@++
Luc
Ma GTi Babylone Ph2 -> http://www.forum308.com/viewtopic.php?f=10&t=6205#p169697